lundi 29 janvier 2007

i'm in love !...

Bon, on commence par où ? par quoi ?

-Paris : géniallissime et épuisant, as usual, note pour plus tard : choper les photos (pour le perso) et décrire (ici) l'inégalable frayeur du chico accueilli par surprise par une quarantaine d'excités. Note pour plus tard (bis) : la randonnée sauvage et bucolique du samedi aprés midi avec M. Soror dans les grands magasins Bd Haussmann. Note pour plus tard (ter) : ne pas penser à mon compte en banque, ne pas penser...

- Lyon : penser souvent à des amis proches (Cé., Da.,...) court-circuiter définitivement le Li. qui s'était mis God knows what dans la tête à son sujet. Découvrir l'un de mes derniers cadeaux de Noel, et là, tout à coup, ce fut le drame...


Oui, je vous le concède. Bill Campbell est beau, il est bandant, il a un charme dingue, et on voit même ses fesses (and so much more !) dans les Tales of the City dont j'ai reçu l'intégrale pour Xmas... Si j'avais un tant soit peu d'éducation, ça serait auto-flagellation nocturne à coups de fouet et douches froides tétra journalières. Mais bon, comme j'ai dépassé le stade de la culpabilisation, j'en reste à baver devant l'écran du powerbook (sans bouffer un quelconque carambar de substitution...)

- Toujours à propos de cadeaux : penser à me payer dés que je suis solvable (donc en 2023) la Cologne Blanche de chez Dior, aller chercher le dernier cadeau de O. à la librairie (enfin !) et, hélas, Eva, à part un ficus que j'arrose aux stéroïdes, aucune plante verte n'a survécue ici... :-(

Tiens, ça me rappelle que j'ai des oignons de narcisses à replanter, cadeau de passage de Tétard et Chacal à leur venue à Lyon. Pas trés loin, il y avait eu cette soirée avec Chico et Chr., et sur fond de Angela Mc Cluskey (écoutée en boucle ce week-end, merci M !), je me souviens que ce fut un le seul moment où mes amis ont rencontré Gw.... c'était il y a un an. Mêmes personnes, mêmes lieux, mais les contextes sont si différents aujourd'hui...
Gw.... j'ai beaucoup refantasmé sur son corps repensé à lui ce week-end justement... Heureusement que Bill Campbell m'aide à couper le rythme.
C'est comme pour la clope. Suffit d'y croire.

mercredi 24 janvier 2007

One day at a time...

... c'est comme ça qu'on dit ?
Quinze jours sans bloguer. La dernière fois que ça m'était arrivé, j'avais laché prise pour la douce farniente de Sausset, et les conséquences qui s'en suivirent (merci à toutes celles et à tous ceux qui étaient là pour mes 35 ans, ça m'a reconnecté un temps soit peu avec le réel)

1. You're under arrest...

Je passe sous silence les quelques derniers jours d'une mission rébarbative (dont je me refuse de parler tellement c'est exhorbitant de conneries ; et puis pour ce qui est des collègues nazes, Canthilde en parle trés bien ici)
Puis embrayage cash sur une autre mission et les cauchemars dont je suis encore l'objet... Et là, quand même, deux mots d'explications. A bosser dans une boîte ouverte aux quatre vents qui accepte encore les gros réglements en liquide, on finit par tenter le diable. C'est ainsi que tout le personnel (dont moi) avons été braqués dans l'après-midi de mon arrivée. Gamins cagoulés et armés, hold up à l'américaine, et vague sensation que la vie va s'arrêter à 35 ans, une bastoss dans la tête.
Plus de peur que de mal. Rien à déplorer hormis le butin et la standardiste qui doit être encore dans les choux à l'heure où j'écris.

2... 'cause you're the best

Aussitôt la mission terminée, j'ai à peine le temps de me remettre de tout ça que j'embraye sur autre chose qui s'avère être un CDI. Jamais je n'aurai pensé que mon CV intéresserait le boss. Le soir de l'entretien, j'avais été amorphe alors que tout le monde dans la boîte semblait tourner sous stéroïdes, mon parcours professionnel est en lignes brisées et côté compétences je suis encore un néophyte. J'ai pourtant débuté lundi dernier avec un boulot de titan, du genre à boucler les 35 heures dès le mercredi soir.

3. you better work...

2007 débute au-delà de mes espérances et m'inscrit dans une continuité à laquelle je ne m'étais pas habitué. Il y a du pain sur la planche plus qu'il n'en faut, mes journées passent à une vitesse dont je suis le premier étonné, et l'ambiance est du tonnerre dans le site principal où je bosse (l'autre site est plus... lénifiant, on va dire, mais j'y suis peu)
Finalement, je corrige la phrase écrite plus haut : ma vie commence à 35 ans.

4... supermodel of the world

Evidemment, dans ce type de job, exit les jeans (même de marque !) et comme c'est la période des soldes, j'en ai profité pour relooker la garde robe. En plus sobre, certes, mais en aucun cas austère. Bien s'habiller et prendre soin de soi, ça créée des liens. Du compliment d'une collègue sur les hommes qui savent se vêtir ("Oui, certains lisent l'équipe dans le TGV, moi je lis Vogue") à la question compassée d'un autre collègue lui aussi fraîchement débarqué et qui, apprenant que j'allais nager les jeudis soirs, était intéressé pour m'accompagner ("Ah bon ?")

5. Deep honey

Des souvenirs du soir de réveillon aux perches tendues que je reçois au boulot, je ne sais vraiment comment me situer. La période glaciaire qui s'est étalée de novembre au week-end dernier me pousse à taire tout ce qui peut commencer à bourgeonner dans la cage thoracique.
Avoir gelé une liaison à distance impossible à supporter (et même si elle m'apportait l'essentiel, sa confrontation à la réalité ne lui a laissée aucune chance) mais pire que tout le petit feu de paille qui a viré à l'incendie de forêt courant décembre avant de tout laisser en cendres, tout ça a cadenassé la boîte à bijoux.
Mais bon, il y a eu le week-end du 13 janvier...
Et j'aurai du mal à oublier son soutien ce dernier vendredi soir de 2006 où j'ai implosé...

Et l'année s'ouvre sur un affect en tabula rasa. Avec encore des cendres. Il paraît que ça nourrit bien le sol, les cendres. Je ferai en sorte que.

Que de choses à raconter aux parisiens ce week-end !

mardi 9 janvier 2007

Courbes

Week-end de oufs et sommeil en retard, au verso d'un échantillon de vie sociale bien remplie. J'en avais gardé quelques souvenirs, à défaut d'une pratique intensive ces quatre derniers mois. La chaleur dans un lit à deux, à la double saveur de découverte et de souvenirs, les heures de petit sommeil, au matin changer les draps, faire du café trés fort, et filer à la gare, direction la mer.

En épousant les courbes le long de la ligne à grande vitesse, le train me met entre parenthèses d'une période désagréable. L'ambiance se dégrade au boulot, les tâches qu'on me confie me désespèrent par leur ennui, j'aimerais me projetter dans le temps à la même vitesse que ce train. Côté jardin, j'attends aussi que le temps oeuvre sur les séquelles, voulues ou subies, de 2006.



Sur place, l'improvisation est le maître mot pour le plus grand plaisir de tous. Cousins, cousines, grand-mère, bouteilles et tartes à la frangipane se suivent à un rythme effréné. Point d'orgue : sortie samedi soir avec ma cousine de Boston, guest-star in France pour deux semaines, dans un endroit nommé "La Fiesta" (tout un programme en soi) sur fond de dance, de margharitas et de mojitos.

En rentrant ici dimanche soir, l'impression que Lyon avait un secret que l'on ne m'avait pas confié. J'apprends le lendemain que ma mission se termine prématurément ; qu'aujourd'hui j'en démarre une autre demain. L'improvisation semble le maître mot ici aussi, on dirait. Pour mon plus grand plaisir. D'autres bonnes nouvelles sont venues me saupoudrer aussi, ça et là. Quelques flocons qui se posent sur un coeur un peu moins lourd quand il expire.

jeudi 4 janvier 2007

La frontière

Dénudé, qui es-tu ?


Ces derniers mois, cette question lancinante vient cogner le crâne comme un violent mal de tête après l'effort. Qu'y a t-il derrière l'écorce ?
Sans réponse, on laisse ramollir l'écorce, parfois jusqu'au danger. Alors on se dit : qui y a t-il derrière l'écorce ?

Il y a eu ces jours, où les certitudes tombaient des arbres à la façon des feuilles dont l'éclat doré se ternit. Ces jours où il me semblait entendre un rire lointain, une voix que j'ai laissée, une voie que j'ai laissée.
D'autres images, claires comme la réverbération du soleil sur les névés.
Des valeurs que l'on cherche, le mal au dos, acroupi au bord du ruisseau, tamisant les eaux de pluie, quémandant au destin quelques pépites.

Meursault, mojitos et tapas : je m'entends bien avec H., j'aime nos discussions, son accent berlinois qui traîne et la pétillance de ses yeux. En le raccompagnant, je ne cache pas que j'aurais aimé être embrassé. Il y a toutefois cette dualité : se dire que l'échange de chaleur humaine est ce qu'on a fait de mieux. Se dire que nos différences, au-delà du culturel, me font le quitter alors même que nous nous sommes rencontrés.

Il y a cette nécessité de solitude, crayon à la main, pour tracer ses propres contours. Il y a ces circonstances, qui ricanent comme des Erynnies, à me voir me débattre pour ne plus rester seul, au milieu de la plaine. Il y a cette absence de sentiment entier que j'ai dû égaré dans de trop nombreux lits. Il y a, encore, cette frontière.

mardi 2 janvier 2007

En attendant l'Ithaque

Annecy, veille de réveillon. Fuir 2006 comme on doit fuir un pays en guerre, c'est du moins l'impression qui s'en dégage. Une patisserie locale, du thé blanc à la rose, le temps d'être enveloppé par l'humidité. On sent le lac proche. Les rues pavées, le château.


Annecy, veille du nouvel an. Il fait clair et doux. On prendra le temps pour rentrer ici. Je n'ai pas eu le courage de tout jeter dans le lac. Il reste dans les bagages, imposants et menaçants comme la Tournette ou le Mont Verrier, ces deux histoires. Mais les montagnes ne se sont pas effondrées. Hormis ça et là, ma mémoire est le seul garant de la fugacité et de l'intensité de ce qui a été vécu.
Il faut rentrer, mais on prendra le temps. Après tout, cela fait pas mal d'années que je suis parti.


Voir s'éloigner le temps comme un navire. Laisser derrière soi le dolorisme, des remords bien sûr, un peu de soi, et pour la première fois quelques regrets. C'est peut-être le prix pour gagner en légèreté. Bonjour 2007.