mardi 2 janvier 2007

En attendant l'Ithaque

Annecy, veille de réveillon. Fuir 2006 comme on doit fuir un pays en guerre, c'est du moins l'impression qui s'en dégage. Une patisserie locale, du thé blanc à la rose, le temps d'être enveloppé par l'humidité. On sent le lac proche. Les rues pavées, le château.


Annecy, veille du nouvel an. Il fait clair et doux. On prendra le temps pour rentrer ici. Je n'ai pas eu le courage de tout jeter dans le lac. Il reste dans les bagages, imposants et menaçants comme la Tournette ou le Mont Verrier, ces deux histoires. Mais les montagnes ne se sont pas effondrées. Hormis ça et là, ma mémoire est le seul garant de la fugacité et de l'intensité de ce qui a été vécu.
Il faut rentrer, mais on prendra le temps. Après tout, cela fait pas mal d'années que je suis parti.


Voir s'éloigner le temps comme un navire. Laisser derrière soi le dolorisme, des remords bien sûr, un peu de soi, et pour la première fois quelques regrets. C'est peut-être le prix pour gagner en légèreté. Bonjour 2007.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ok on avance (avec la mémoire pour bagage) !!! Bises

Anonyme a dit…

Incorrigible voyageur !!... :-)